Encore quelques citations bien senties sur la sinistre SS...
La logique de la réforme est toujours celle d'une économie administrée, marquée par le contrôle des prix, l'encadrement budgétaire et un payeur aveugle. On reporte la charge des déficits et dans les faits on rentre dans une logique de déremboursements. La vraie ambition serait celle d'une économie de la santé, régulée par les prix. (Alain Madelin)
Un prélèvement supplémentaire pour combler le déficit de la Sécurité sociale, ce n'est pas une réforme, c'est un impôt. (Hervé Novelli)
L’Etat n’a cessé de détruire le capital, le patrimoine, la chaîne naturelle qui unissait les générations. Nous sommes face aujourd’hui à une lutte des classes d’âges, aussi dangereuse que la lutte des classes sociales. Que proposons-nous à nos jeunes en dehors d’une affiliation obligatoire à des régimes en faillite ? Palpitant ! Là où nos jeunes auraient besoin de capital pour créer, on les assomme de charges, on les étouffe par une fiscalité progressive. Ne cherchons pas plus loin l’origine de la défection de notre élite au profit de l’étranger. (Patrice Planté)
La S.S. maladie, hier des travailleurs, aujourd'hui de tous, est étatique et obligatoire : il y a par construction déresponsabilisation de l'assujetti, il n'a plus d'indicateur pour agir : peu importe les chiffres. Il serait logique qu'obligé, il sur-consomme, il ne saurait être responsable puisqu'obligé, le législateur le prive, le spolie de sa responsabilité. Il est absurde de lui reprocher une surconsommation. (...) Au XXe siècle, et surtout depuis 1945, le législateur a fait fi des principes de Droit (propriété, responsabilité et liberté de contracter), mais encore a édicté des règlements en opposition avec les principes de Droit (obligations réglementaires, prix réglementaires, tarifs, dernièrement "responsabilité collective" des médecins ou des laboratoires pharmaceutiques) qui ne peuvent qu'être appliqués par la violence, une violence sourde ou parlante, visible ou invisible. (Georges Lane)
À refuser la mise en concurrence des caisses d’assurance maladie avec des organismes privés tels que les compagnies d’assurance, on se prive du seul régulateur efficace qui permettrait de réduire les dépenses : le marché. (David Victoroff)
Le monopole de la Sécurité sociale a été aboli en principe, comme Claude Reichman ne cesse de le répéter. Mais pour que cela entre dans les faits, il faudrait que le salarié ait le courage de se prendre en main et de demander à son patron son « salaire total » (toutes cotisations incluses) pour aller s'assurer lui-même où il veut et pour ce qu'il veut. Et il faudrait encore que son patron soit réceptif à cette demande et qu'il ait lui-même le courage de déclarer à l'URSSAF que tel ou tel de ses salariés a décidé de cotiser ailleurs. Ce n'est pas demain la veille, car l'État a infantilisé tous les Français. Or, si l'on ne restaure pas le principe de responsabilité individuelle, le collectivisme pseudo-sécuritaire nous fera couler corps et biens ! (Pierre Lance)
(Il s'agit d')une bureaucratie d'abord au service de ses agents (Jean de Kervasdoué, "L’hôpital vu du lit").
Collectiviste et anonyme, elle distribue ses faveurs, obtenues par la spoliation des laborieux, sans le moindre souci du mérite de ses bénéficiaires. Elle crée un sentiment général de paresse, d'irresponsabilité et d'agressivité à l'égard d'autrui qu'on voit culminer aujourd'hui dans la violence qui marque les rapports sociaux. (Claude Reichman)
Le "fonds de réserve" de richesse et de capital, hérité des siècles précédents d'activité productive dans un marché relativement libre, est presque épuisé. Depuis plusieurs décennies, depuis la fin des années 1960 ou le début des années 1970, les niveaux de vie réels stagnent ou même baissent en Occident. La dette publique et le coût des systèmes existants de sécurité sociale ont amené la perspective d'un effondrement économique imminent. (...) Si les tendances actuelles se poursuivent, on ne risque rien à dire que l'Etat-providence occidental, c'est-à-dire la démocratie sociale, s'effondrera tout comme le socialisme oriental, à la soviétique, s'est effondré à la fin des années 1980. (Hans Herman Hoppe)
Le terme « avantages sociaux » est radicalement trompeur. Si la loi oblige les travailleurs qui préféreraient travailler quarante-huit heures à n'en fournir que quarante, ou si elle force des employeurs à supporter certaines dépenses à l'avantage des employés, cette loi ne favorise pas l'employé au détriment de l'employeur. Quelles que soient les dispositions d'une loi de Sécurité sociale, leur incidence retombe en définitive sur l'employé, non sur l'employeur. Ces lois affectent le montant de l'enveloppe de paie; si elles augmentent le prix que l'employeur doit payer pour une unité d'exécution de l'ouvrage, au-dessus du taux potentiel de marché, elles provoquent du chômage institutionnel. La Sécurité sociale ne peut pas imposer aux employeurs l'obligation d'acheter plus cher le travail. Elle impose aux salariés une restriction sur le libre emploi de ce qu'ils gagnent au total. Elle ampute la liberté du travailleur d'arranger son budget familial à sa volonté. (Ludwig von Mises, L’Action Humaine)
Ce monopole communiste nie et s’acharne à oblitérer la capacité des personnes à prévoir l’avenir. Il s’agit, comme le dit Georges Lane, de nous ramener à l’étable, où nous mangerons, dormirons et déféquerons au jour le jour. Or, les socialistes, ayant cru voir dans le financement par le vol une espèce de magie qui les dispenserait de tenir compte des lois de la nature, ont construit un monstre si dépourvu des disciplines normales de toute organisation qu’il est à l’agonie. Et ce sont les gens normaux qui accroissent leur épargne et développent des assurances privées pour être assurés le jour où cette goule crèvera. (François Guillaumat)
Tel quel le système va à sa perte. Déficit structurel, gestion par des syndicats irresponsables, étatisation rampante, absence de responsabilisation des acteurs et absence de contrôle et de régulation, inégalité dans la couverture maladie et inégalité dans la répartition des offreurs de soins (professionnels de santé et établissements hospitaliers), poussent l'Assurance Maladie vers l'abîme. (Docteur Régis GIET, pour l'IFRAP)
On ne réduira pas le chômage en passant d'un prélèvement obligatoire à un autre, mais en supprimant le système dit de Sécurité sociale que l'on devrait d'ailleurs plutôt appeler un système de Sécurité antisociale – c'est-à-dire en remplaçant le financement des dépenses de santé au moyen de l'impôt par un système d'assurance où les cotisations seraient proportionnelles aux risques et non aux revenus. (Pascal Salin, Le Figaro, 23/11/2004)
13.12.04
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